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Reclassification de l’éthanol : un choix fondé sur des informations erronées ?

L'éthanol est indispensable. Point.

Utilisé comme solvant, conservateur et réfrigérant, il est irremplaçable dans les biocides, les cosmétiques, les produits d'entretien et les colles. Tout le monde se souvient des gels hydroalcooliques pendant la pandémie de COVID-19 : l'éthanol a sauvé des vies.  Et maintenant, on veut le classer comme substance cancérogène... Où va le monde ?

Sur la base d'études sur l’ingestion excessive d'alcool, les autorités grecques ont proposé de classer l'éthanol comme « cancérogène », « mutagène » et « reprotoxique ». Un gel hydroalcoolique n'est pas un verre de bière. Un parfum n'est pas un verre de vin. Un produit vaisselle n'est pas un cocktail. Une comparaison absurde qui n'a aucun sens !

L'exposition à l'éthanol par contact cutané ou par inhalation ne peut donc en aucun cas être comparée à la consommation d'alcool. Et pourtant, c’est là-dessus qu’on voudrait baser une classification CMR. Avez-vous déjà entendu parler de comparer des pommes et des poires ? Plutôt une pomme acide... De plus, il n'existe aucune preuve que l'éthanol présent dans les cosmétiques, les biocides et les détergents soit  nocif dans ce mode d'exposition. Le jus d'orange que nous buvons chaque jour au petit-déjeuner contient également de l'éthanol en quantité similaire à celle présente dans les biocides, les cosmétiques, les produits de nettoyage et les colles. Allons-nous également le supprimer ? 

Pire encore, cette reclassification menace notre économie et notre santé publique. Une interdiction de l'éthanol serait catastrophique et il n'existe aucune alternative. Imaginez des hôpitaux sans désinfectants, des entreprises qui doivent dépenser des millions pour reformuler leurs produits et une concurrence déloyale pour nos PME. Le consommateur n'y gagne rien.

Conclusion : aucun avantage, que des inconvénients !

C'est pourquoi Detic lance un appel : arrêtez cette proposition ! Ne vous basez que sur des données correctes et scientifiques, et non sur un dossier incomplet ou d'autres informations erronées. Écoutons la science. Ne mélangeons pas les pommes et les poires. Faisons simplement preuve de bon sens.